Lola Lucani : la princesse à l’épée venue d’Epinal
Jeune, talentueuse et ambitieuse, l’escrimeuse spinalienne Lola Lucani, est en train de se révéler comme l’une des épéistes françaises les plus prometteuses du circuit. Portrait de la médaillée de bronze aux derniers Championnat d’Europe.
Les cheveux blonds comme les blés, le regard bleu azur et la tunique blanche immaculée, la Spinalienne Lola Lucani ajuste son chignon sous son masque de protection. Elle a 24 ans et est sur le point de disputer la finale des Jeux Olympiques 2024 à Paris, en s’affirmant comme la future Laura Flessel.
Le scénario est encore un rêve mais il est déjà dans un coin de la tête de la jeune épéiste spinalienne âgée de 16 ans. Son destin semble déjà tracé. Pourtant, le chemin est encore long avant de légitimement postuler à une participation olympique.
” C’est le rêve de tout escrimeur, encore plus important qu’un titre mondial car il ne revient que tous les quatre ans. Donc oui, je rêve d’y participer mais je ne veux surtout pas griller les étapes “, tempère la jeune femme qui s’apprête déjà à mener deux combats de front : sa carrière sportive et ses études.
Soeur cadette de Quentin Lucani, qui appartient aux 10 meilleurs escrimeurs nationaux dans sa catégorie, Lola Lucani a grandi dans un univers de champions. Belle fille de Stéphane Jouve, maître d’armes du club spinalien, elle tombe dans la tunique du parfait escrimeur dès le plus jeune âge.
Pendant que ses copines de classe se tourne vers l’équitation, la danse ou la gymnastique, elle, ce qui la branche, c’est de pouvoir affronter un adversaire avec une épée dans la main gauche. ” On ne m’a jamais forcé à pratiquer mais l’ambiance des salles d’armes, l’univers technique et la gestuelle sont des atouts qui m’ont plu “, assure celle qui prépare un baccalauréat Économique et Social au Lycée Claude Gelée.
Et rapidement, les premières compétitions prouvent que la jeune femme est combative, sérieuse et talentueuse. Elle obtient ses premières victoires à 11 ans et rencontre des filles de quatre ans de plus qu’elle. Les résultats impressionnent de plus en plus les connaisseurs qui voient en elle une future championne.
Son maître d’armes Stéphane Jouve : “Son secret, c’est le travail à l’entraînement”
Bosseuse, elle devient la 9e meilleure minime, à seulement 11 ans, et elle intègre ses premiers stages nationaux auprès des escrimeuses les plus prometteuses. ” Elle affichait déjà une technique et un physique prometteurs qui laissaient entrevoir de belles choses. Mais sa réussite n’est pas arrivée toute seule. Son secret, c’est le travail “, témoigne Stéphane Jouve, son maître d’armes.
À côté de sa réussite scolaire, puisqu’elle obtient de très bons résultats, Lola confie : ” Je ne m’accorde pas vraiment de pause. Même en vacances, car on perd rapidement de la technique et c’est souvent la cause de blessures. Mon sport, c’est ma passion, donc plus je pratique, plus je progresse. Et plus je progresse, plus je prends de plaisir “.
Un travail qui a fini par payer,=https://www.centpourcent-vosges.fr/sport/autres-sports/escrime-la-spinalienne-lola-lucani-en-bronze-au-championnat-d-europe-a3985.html] il y a quelques semaines en Serbie, lors des Championnats d’Europe cadets. Devenue 7e meilleure spécialiste européenne, la Vosgienne partait avec l’envie de démontrer sa valeur au monde.
=https://www.centpourcent-vosges.fr/sport/autres-sports/escrime-la-spinalienne-lola-lucani-en-bronze-au-championnat-d-europe-a3985.html]Et elle n’a pas déçu puisqu’elle s’offre la médaille de bronze. ” Je ne me mets jamais d’objectif car je veux décrocher le meilleur. D’habitude anxieuse, j’ai bien géré ma compétition et je suis ravie de ma performance “, déclare-t-elle avec un grand sourire.
Qualifiée pour les =https://www.centpourcent-vosges.fr/sport/autres-sports/escrime-lola-lucani-s-incline-en-quart-de-finale-du-mondial-cadets-a4080.html]Championnats du monde à Bourges, disputés dimanche 3 avril, elle réussira à atteindre les quarts de finale.
Désormais, à chacune des compétitions auxquelles elle participera, la jeune championne ne se met aucune pression et part avec le même souhait qu’en Serbie. ” Réaliser la meilleure compétition possible, prendre un maximum de plaisir et s’il y a une médaille au bout, ça ne sera que du bonheur “, chuchote-t-elle. Mais ça reste entre nous.
