Accueil > Sport > VTT > VTT : « Gagner une deuxième coupe du monde, c’est un bel objectif ! » Rémi Thirion

VTT : « Gagner une deuxième coupe du monde, c’est un bel objectif ! » Rémi Thirion

Le 31 janvier 2025 par Stéphane Magnoux
De retour au premier plan l’an passé, le vététiste déodatien Rémi Thirion a retrouvé les joies du podium avec deux quatrièmes places en coupe du monde de descente et le onzième rang du classement général. > En coupe du monde de VTT, le top 5 accède au podium. > Il compte un succès à ce niveau, en 2013 sur l’étape de Vallnord (Andorre).
© Sven Martin

Dans le dur ces dernières saisons, le Déodatien est revenu sur le devant de la scène en 2024 avec la onzième place à l’issue de la coupe du monde de descente VTT. À 34 ans, il a rempilé pour deux saisons avec les Américains de Giant.

Avez-vous longtemps hésité avant de prolonger votre carrière de deux saisons ?

J’étais en fin de contrat. La saison passée pouvait être la dernière. Je ne prévois plus de plan et me décide au feeling. L’envie et les résultats m’ont donné envie de repartir. Ma seule crainte, c’était l’équilibre de ma famille. J’arrive à poursuivre ma carrière, tout en profitant de mes deux enfants de 2 et 5 ans. Charlotte, ma compagne, arrive à gérer pendant mes absences. Quand l’équilibre sera rompu, il faudra faire un choix, mais Charlotte m’a incité à continuer. Elle ne voulait pas de quelqu’un qui trépigne à la maison et soit pénible parce qu’il a envie d’aller sur les courses ! (Rires.)

En tant que père de famille et trentenaire, ressentez-vous un décalage par rapport aux jeunes pilotes ?

Notre sport s’est professionnalisé. On est tous dans nos coins avec nos équipes. Il y a un décalage dans ma relation avec les autres pilotes. Je me demande parfois si je suis encore à ma place. Heureusement que je côtoie ceux de ma génération, qui ont arrêté, dans les autres staffs. Mes copains, ce sont des mécaniciens et des photographes.

Depuis que vous êtes père, mettez-vous autant d’engagement sur la piste ?

J’ai effectué un travail par rapport à ça avec un psychologue du sport. Quand Charlotte attendait notre premier enfant, j’ai consulté. Je me posais des questions et je cogitais dans l’aire de départ. On a trouvé des solutions, mais depuis un moment, mon pilotage a évolué. Les chutes et les blessures m’ont calmé ! Il n’y a pas besoin de mettre trop d’engagement pour être devant. Il faut rouler intelligemment. Plus jeune, j’étais peut-être trop fougueux. L’engagement que je mettais n’était pas forcément payant et me coûtait beaucoup d’énergie. Je prenais trop de risques avec des lignes qui généraient du stress. J’ai trouvé la bonne formule. Je suis tout simplement plus mature !

« Les vieilles blessures sont là et je me raidis ! »

Physiquement, êtes-vous le même athlète qu’à 25 ans ?

Je me sens plus fort mais il y a des choses que je dois plus travailler comme la musculation, l’explosivité, la souplesse… Les vieilles blessures sont là et je me raidis ! (Rires.) Dans ma discipline, même si on est bien préparé, il y a beaucoup de chocs et de blessures. Je suis en meilleure santé qu’une personne sédentaire, mais je travaille beaucoup pour prévenir les blessures.

Qu’est-ce qui vous fait encore rêver en tant que pilote ?

Plein de choses ! Je n’ai jamais été trop titré. J’ai toujours été au niveau en coupe du monde mais je n’ai pas été champion de France, d’Europe et du monde. J’ai à cœur de finir aussi un jour dans le top 5 de la coupe du monde. Gagner une deuxième manche, c’est également un bel objectif ! La saison passée, j’étais près d’y arriver avec deux quatrièmes places. Au Mont-Saint-Anne (Canada), je suis à une seconde de la victoire.

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin