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Taxe pour animaux : vont-ils devoir mettre la patte à la poche ?

Le 15 février 2025 par Francoise Fontanelle
© De 100 euros pour un chien, 80 € pour un chat à 1 euro pour un oiseau ou un poisson rouge, ce projet de taxe sur les animaux de compagnie est-il à l’ordre du jour ?

L’annonce s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux et à la fin de l’année 2024. À l’origine : une info propagée sur TikTok qui évoque la préparation d’une nouvelle taxe pour renflouer les caisses de l’État… Sans blague !

100 euros par an pour un chien ou un chat…

C’est le montant qui aurait été envisagé. De quoi avaler ses croquettes de travers et faire paniquer son propriétaire. On va vous rassurer tout de suite : ceci est une fake news ! Cette rumeur serait issue d’un site parodique belge.

Soyez rassuré : aucune directive européenne n’est donc attendue. Pourtant, en 1995, cinq députés européens avaient soumis l’idée de taxer les chiens adoptés dans l’espace Schengen (95 euros par toutou). L’objectif : contribuer par cette taxe à responsabiliser les propriétaires adoptants et financer le renforcement des contrôles sanitaires afin de limiter les abandons et la transmission des maladies. Mais le projet a finalement été recalé au stade de la délibération.

Le « modèle » allemand

Cette taxe existe bel et bien en Allemagne où elle rapporte chaque année une belle enveloppe de 420 millions d’euros à l’État. Les Länders pouvant appliquer les tarifs de leur choix, les Berlinois qui possèdent un chien doivent s’acquitter d’un montant de 120 euros s’ils possèdent un chien (180 euros pour deux chiens). Un tarif qui grimpe suivant la race du chien et atteint mille euros pour un rottweiller ; seuls les chiens guides d’aveugles en sont exonérés, comme le relatait, le journaliste économique, François Langlais, en octobre 2024 sur RTL
Matin. Il précisait que cette taxe permet de recenser et d’identifier propriétaires et animaux en cas d’incident ou d’attaque,
et que 25 % des maîtres sont tentés par la fraude. Il rappelait également que la taxe sur les chiens bien existé en France. Créée en 1855, elle avait pour but de réduire le nombre de chiens de moitié dans le pays afin d’enrayer la propagation de la rage.

En France, nous comptons 7,6 millions de chiens, alors espérons que cette rumeur ne va pas mettre la puce à l’oreille du ministère des finances… Car on peut facilement imaginer son effet délétère, l’abandon.

De la taxe à la « niche » fiscale ?

Dans un article publié sur lepoint.fr le 25 octobre 2014, c’est une tout autre initiative, rejetée par les parlementaires, qui est relatée par Juliette Vignaud. Elle écrit : « Le député apparenté Insoumis Aymeric Caron a déposé un amendement dans le budget 2025 visant à  soulager les propriétaires d’animaux dits de compagnie. » La motivation du député parisien ? L’inflation qui a provoqué une hausse du coût des croquettes « de 18 % entre 2022 et 2023 » et la lutte contre l’abandon des animaux.

Dans cet amendement, il proposait à qui possède un chat ou un chien la possibilité de bénéficier d’un crédit d’impôt de 360 euros par an, mais aussi « une réduction à 5,5 % la TVA sur les divers produits d’hygiène, vétérinaires ou encore alimentaires pour les particuliers, et une exonération totale de la TVA pour les refuges et associations. »

Je vous laisse méditer tout ça. Moi, je vais débattre finances publiques avec mon chat…

Un article réalisé en partenariat avec le Magazine Tandem, à consulter ICI .

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