Emploi : enjeux, solutions et projection d’ici 2030
Dans un contexte de mutation sociale, environnementale, technologique et de changement radical des règles du commerce mondial, où l’on s’attend à voir 100 000 destructions nettes d’emploi provoquer une hausse du taux de chômage à 8,5 % de la population active en fin d’année, le recrutement et la rétention des talents seront au cœur des préoccupations des organisations et des salariés. Car aborder la question de l’emploi, c’est anticiper la nature des entreprises de demain.
Les perspectives d’emploi dans le Grand Est
La région poursuit sa mutation et l’industrie reste l’un de ses piliers économiques. En 2025, ce secteur progresse encore et porte près d’un quart du total des recrutements en région (+ 5 % par rapport à 2024), avec un axe fort sur des profils ingénieurs en éco-conception, techniciens en énergie renouvelable et opérateurs de production qualifiés, et une opportunité pour les profils formés aux technologies vertes.
Le Grand Est reste également, par sa localisation, un carrefour privilégié pour le transport et la logistique, mais ce secteur peine à recruter. En 2025, 15 000 postes (conducteurs routiers, gestionnaires de stocks et spécialistes en supply chain, etc.) seront à prendre.
Les métiers du numérique poursuivent leur ascension avec 12 % d’offres d’emploi supplémentaires par rapport à 2024. La région souhaite également attirer dans son giron les startups spécialisées dans la cybersécurité, intelligence artificielle et le développement web, notamment.
Afin de répondre à la demande de ces secteurs, 50 000 demandeurs d’emploi pourront accéder à une formation dans le cadre du Plan de Compétences 2025.
Les secteurs en tension dans le Grand Est
Selon France Travail, 57 % des recrutements considérés difficiles.
Viser les professions qui ont une forte demande de main-d’œuvre, augmente les chances de s’insérer dans le monde de l’emploi, d’y revenir ou de se reconvertir, avec ou sans qualification ou expérience, tout en restant dans sa région. En effet, les entreprises de ces secteurs sont souvent plus enclines à former de nouveaux talents mais aussi à proposer de meilleures conditions de travail et de rémunérations.
Les métiers en tension reflètent les mutations qui s’opèrent dans la société et sont le reflet du marché du travail de demain.
• Bâtiment et travaux publics
• Défense & sécurité
• Hôtellerie – Café – Restauration
• Industrie
• Santé – Social
• Transport.
Prospectives de l’emploi Horizon 2030
Selon les projections, de l’OREF Grand Est parues en avril 2023*, 615 000 travailleurs du Grand Est devraient prendre leur retraite, tandis que 13 900 personnes quitteraient la région et 76 100 nouveaux postes seraient créés.
Cependant, ces mouvements naturels laisseraient des postes vacants dont les besoins pourraient être comblés en partie par l’arrivée de 575 800 jeunes sur le marché du travail et par la suppression de 93 500 postes, principalement par le non-remplacement de départs à la retraite.
Bilan, sur l’ensemble des métiers, on manquerait de main-d’œuvre sur 36 700 postes d’ici 2030.
Les 10 métiers qui accueilleront le plus de jeunes qui entreront dans l’emploi : médecins et assimilés, agents d’entretien, employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration, aides-soignants, professionnels de l’action culturelle, sportive et surveillante, professions paramédicales, enseignants, armée, police, pompiers, infirmiers, sages-femmes, vendeurs. (1)
Les 10 métiers les plus destructeurs d’emploi d’ici 2030 dans le Grand Est : ouvriers peu qualifiés des industries de process, employés administratifs d’entreprise, employés de la banque et des assurances, techniciens de la banque et des assurances, employés de la comptabilité, employés administratifs de la fonction publique, ouvriers peu qualifiés des industries de process, secrétaires de direction, ouvriers peu qualifiés du gros œuvre du BTP, du béton et de l’extraction, secrétaires.
* France Stratégie, DARES, Les métiers en 2030 : Quelles perspectives de recrutement en région ? janvier 2023.
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