À Neufchâteau, l’expo culinaire de Florent Poussineau va éveiller vos sens du 30 avril au 7 juin 2025
À partir du 30 avril, le Trait d’Union de Neufchâteau présentera le travail de Florent Poussineau, artiste plasticien qui a fait de l’alimentaire sa matière première. Pour l’occasion, le rémois a débuté une résidence sur tout le territoire de l’ouest vosgien pour embarquer les habitants dans sa démarche créative.
Tout a commencé avec un projet de résidence territoriale proposé par la Communauté de Communes de l’Ouest Vosgien (CCOV) autour des arts du goût. Un projet taillé sur mesure pour Florent Poussineau, qui a postulé et a été sélectionné. « C’était parfait pour moi », s’amuse celui qui a choisi l’expression culinaire comme mode de création. En plus des actions de médiation (Florent Poussineau anime des ateliers avec les habitants du territoire depuis janvier), l’exposition Sociographie du comestible, imaginée spécialement pour les 100 m² de la galerie du Trait d’Union, offrira l’occasion de faire découvrir plus largement son travail.
Une expo éphémère qui se mange
Du 30 avril au 7 juin, le public pourra découvrir une série d’œuvres pensées en amont, telles des ruines d’architecture en sucre, rocher et dragées. Des colonnes et balustres traverseront l’espace d’exposition et seront soumises aux aléas de la température et des visiteurs, entre autres. « On sait que cette œuvre va se déliter au fil du temps. On assistera, jour après jour, à la déconstruction de l’œuvre », explique Clotilde Petit, directrice artistique du Trait d’Union. Plusieurs séries de tableaux seront également présentées, comme des œuvres réalisées en algues nori que Florent Poussineau a glanées lors d’une résidence récente au Japon. Une série en bois et pâte à sucre, qui évoquera la nature précaire des sentiments, sera également au programme. Pour finir, les visiteurs pourront interagir avec des « peintures vivantes » réalisées à l’huile et à la gouache, qui dialoguent avec des cadres en chocolat, dans lesquels le spectateur pourra donner des coups de cuillère. Une intervention humaine qui devrait donner naissance à une esthétique totalement nouvelle de l’œuvre. « Je voulais une expo qui se mange », s’amuse Clotilde Petit.
Derrière l’action, la sensibilisation
« J’ai un rapport particulier avec mes œuvres, parce que je les vois disparaître », réagit Florent Poussineau, habitué à l’idée de voir ses créations se transformer et le public se les approprier. Au fil des ans, il a invité les visiteurs à avaler des pans entiers de murs d’expositions ou à déguster une colonne composée de 500 éclairs au chocolat. Au-delà de l’amusement que cela peut susciter, l’artiste cherche à interroger notre consommation alimentaire et l’impact de nos modes de vie sur l’écologie. Une sensibilisation qui s’inscrit directement dans les actions de médiation*. D’ailleurs, les créations issues des ateliers réalisés avec les habitants rejoindront également le Trait d’Union. Le public pourra ainsi découvrir non seulement le travail de l’artiste, mais aussi les œuvres réalisées par les habitants du territoire, confirmant que cette prise de conscience est l’affaire de tous.
*Des ateliers en milieu scolaire ont été menés dans le cadre du CTEAC (Contrat Territorial d’Education Artistique et Culturelle) de la Communauté de Communes de l’Ouest Vosgien, avec le soutien de la DRAC Grand Est,Du Conseil départemental des Vosges et de l’Académie Nancy-Metz.
Sociographie du comestible.
Résidence d’artiste et exposition
de Florent Poussineau.
Du 30 avril au 7 juin au Trait d’Union (Neufchâteau)
et sur le territoire de l’Ouest Vosgien.
Accès gratuit.
Plus d’infos sur ON SE CAPTE !
